Brillant, cristallin, extrêmement dur et propice aux travaux de joaillerie les plus fous, le diamant est certainement le minéral qui incarne le mieux le concept de pierre précieuse en bijouterie. Taillé et monté seul sur un anneau, il est le « solitaire », la bague de fiançailles par excellence. Au-delà du monde du luxe et de la bijouterie, quelle est donc vraiment cette pierre ?

Les diamants sont en réalité des structures cristallines composées de carbone. Plusieurs phénomènes physiques sont capables de conduire à la formation de diamants naturels, mais la plupart des pierres que l’on extrait aujourd’hui sont nées dans des conditions similaires.

Les diamants naturels que l’on exploite aujourd’hui en joaillerie se sont formés il y a des milliers d’années dans la croute du manteau terrestre. Ils résultent d’atomes de carbone piégés dans des roches volcaniques. Soumis à des conditions de température et de pression extrêmes, ces atomes se sont réagencés en adoptant une structure en cristal.

La beauté de cette pierre vient de ses propriétés physiques. Le diamant est en effet l’un des minéraux les plus durs que l’on connaisse sur Terre, du fait d’une structure atomique basée sur des liaisons covalentes.

En simplifiant, disons qu’au sein d’un diamant, chaque atome de carbone dispose de quatre liaisons qui lui permettent de s’appuyer sur ses voisins, et ces derniers se répartissent selon une symétrie quasi parfaite. Toutes les pressions subies au niveau de la pierre sont donc réparties uniformément au niveau de l’atome, ce qui confère au diamant son exceptionnelle dureté.

D’un autre côté, le diamant est un minéral fragile, puisque sa structure atomique se disloque dès qu’il est confronté à des chaleurs importantes !

C’est en partie ce qui explique la rareté du diamant : parmi les pierres qui se forment dans le manteau terrestre, les seules qui arrivent à la surface sont celles qui se déplacent au gré du mouvement des plaques tectoniques et des flux de magma associés à l’activité volcanique. Le seul moyen pour un diamant de traverser ses chaleurs intenses est d’être niché au sein d’une roche particulièrement résistante comme la kimberlite. La plupart des pierres sont aujourd’hui extraites de colonnes magmatiques refroidies.

Les 4C du diamant

Les conditions de sa naissance déterminent la qualité du diamant. On a tendance à imaginer le diamant comme une pierre étincelant de mille feux, mais cet état n’est atteint qu’après sélection et taille des pierres brutes. On évalue généralement la rareté et la valeur des diamants selon quatre grands critères, surnommés les 4C : Clarity (la pureté), Carat (le poids), Color (la couleur) et Cut (la taille).

En théorie, le diamant est composé exclusivement de carbone, mais au cours de sa formation, un certain nombre d’atomes tiers sont susceptibles d’intégrer la structure cristalline. En bijouterie, on doit donc étudier la pureté du diamant. Ce travail est généralement fait à l’œil, en suivant des normes internationales qui décrivent les traces d’autres composés qu’il est possible d’observer au sein du diamant.

Le poids, exprimé en carat, joue un rôle prépondérant dans la valeur de la pierre, puisque les gros diamants sont beaucoup plus rares que les fragments. Un carat correspond à 0,2 gramme. Pour les diamants naturels, la couleur varie généralement du jaune pâle au blanc le plus pur. Elle aussi incarne un critère de choix dans la mesure où les diamants les plus blancs seront ceux qui livreront le plus bel éclat une fois taillés. On rencontre aussi, plus rarement, des diamants colorés de façon naturelle, rose, bleu ou jaune vif, dont les prix atteignent des sommets.

La taille enfin ne souligne pas des caractéristiques physiques intrinsèques : elle correspond au travail du joailler, qui va donc partir du diamant brut pour façonner une pierre aux proportions harmonieuses avant de la polir. C’est à l’issue de ce travail de précision qu’apparaît enfin le diamant éternel, celui qui suscite tant de convoitises…